Le 15 «Où?»

Dans la mode des changements de nom, voici le nouveau «15 Où?» C’est le nouveau slogan que l’Acadie vient tout juste d’hériter de Radio-Canada.

Où est l’Acadie dans ce Canada, si elle n’est pas diffusée, surtout dans l’apothéose de sa Fête nationale et, en plus, lors d’un Congrès mondial qui réunira les plus grands noms de la scène musicale acadienne. Qu’est-ce qui faut de plus? Qu’on diffuse des catastrophes, de l’assimilation galopante, des situations pour prouver que ce n’est qu’au Québec que la Francophonie doit exister au Canada?

Où sommes-nous? Encore une fois dans le silence. Les décideurs des ondes de Radio-Canada mettent l’arme blanche au cou d’un peuple qui souffre de coupures budgétaires depuis plusieurs années.

Faut-il se rappeler qu’on avait ici à Moncton, un studio de production télé de Radio-Canada avec tout ce que cela implique comme infrastructures; l’espace technique, les caméras, les éclairages, les costumes les décors, les créateurs d’émissions, l’animation d’émissions culturelles avec aussi les comptes rendus sur notre société et de ses remises en question. Où est-ce que c’est rendu?

J’aimerais savoir, quand on prépare un budget pour la Fête nationale de la Saint-Jean-Baptiste le 24 juin et qu’il y a un manque à gagner, on coupe où? Sans aucun doute, nous sommes, comme la poule. Le cou sur la bûche, mais les œufs dorment bien au chaud…

Winston Churchill avait répondu à son ministre des Finances qui voulait réduire le budget octroyé à la culture pour financer l’armée pendant la guerre: «C’est pour notre culture que l’on se bat!».

On doit revenir sur cette décision et trouver une solution.

Y’a un bourreau, dans son bureau, qui ne nous entend même pas crier…

Pis le 15 août, on va fêter quand même.

Marc Paulin
Moncton