On joue vraiment avec nos nerfs

Vraiment, la machine fédérale nous considère comme des dupes. Je m’explique avec l’aide de deux dossiers qui ont fait la manchette ces dernières semaines.

Prenons le cas en premier de la diffusion des fêtes du 15 août lors du CMA. Quelques lettres à l’opinion du lecteur, outrages dénoncés sur Facebook, reportages sur les médias, quelques membres du parlement et voilà, on vient de trouver des fonds pour en faire la diffusion avec des explications qui font sourciller.

Saisissons maintenant le dossier des quais et des chenaux de Tabusintac et de Pointe-Sapin qui nécessitent des travaux pour les rendre sécuritaires Ça fait pourtant des décennies que ces travaux sont nécessaires.

Encore, quelques manifestations, menaces d’en faire d’autres et, par hasard, après tout ce branle-bas, on trouve des fonds, minimes en passant, pour envoyer un bateau spécialisé constater la situation.

Évidemment, on se dira que la manifestation, les oppositions et les prises de position sont nécessaires pour nous rediriger dans la bonne direction. Et, ça fait gagner des votes. Mais, et c’est là la question qui tue, si on ne nous prenait pas pour acquis, si on nous respectait, aurait-on besoin de tout ça?

Vous conviendrez que dans les deux cas énumérés ci-haut, la solution était on ne peut plus simple. Vraiment, on joue avec nos nerfs et on nous prend pour des gens qui réagissent vite, mais qu’on fait taire avec des miettes. Les politiciens s’en réjouissent; ce sont des sauveurs, des défenseurs de première ligne!

Philippe Ferguson
Tracadie