Une intervention policière cause la panique à Balmoral et les environs

Un suspect a été arrêté en fin de soirée suite à une opération ayant semé la confusion et la panique auprès de la population.
Durant la soirée de mercredi le 15 mars, plusieurs voitures de police et escouades de la GRC étaient déployées dans la région de Balmoral et les environs. Ils étaient à la recherche d’un suspect en lien avec un vol armé ayant eu lieu la veille dans le commerce Dépanneur Yatout (Chez ti-Marc) à Balmoral.
Vers 19h, des commerces ont commencé a indiquer sur leurs pages de réseaux sociaux qu’une fermeture prématurée hors de leur contrôle était nécessaire afin d’assurer la sécurité de leurs employé(e)s.
La GRC a ensuite tenu à informer les résidents de l’opération en cours en nous informant de la situation et en demandant de partager l’information.
Toutefois, ce fût la seule information de la soirée avant l’arrestation du suspect, les résidents dénonçant le manque de communication et questionnant pourquoi le système en alerte n’avait pas été utilisé durant la soirée.
L’homme suspecté d’avoir commis le vol à main armée a été arrêté par la suite sans incident.
La présence des corps policiers et les équipes lourdements armées laissaient toutefois place à l’imagination et à la panique sur les réseaux sociaux.
Vers 23h30, la GRC a émis ce communiqué sur leurs réseaux sociaux dont Twitter et Facebook :
La #GRCNB était dans la région de #Balmoral (N.-B.) aujourd’hui et ce soir pour enquêter un vol à main armée survenu hier. La police était à la recherche d’une personne d’intérêt liée au vol. L’incident et la présence policière dans la collectivité ne répondaient pas aux critères d’un message En Alerte au public. La GRC au Nouveau-Brunswick est toujours prête à émettre un message En Alerte si le besoin s’en fait sentir ou s’il y a un risque immédiat pour la sécurité publique. La personne d’intérêt a été localisée et arrêtée. La situation s’est terminée sans autre risque. Veuillez ne pas contribuer aux rumeurs et à la désinformation en spéculant sur les circonstances, et assurez-vous toujours que l’information que vous recevez provient d’une source crédible. Merci.
Système national d’alertes au public (SNAP)
Dans son communiqué, la GRC fait état que la situation ne répondait pas aux critères d’un message en alerte au Public, toutefois, plusieurs dénoncent le fait de ne pas l’avoir utilisé. Certains indiquaient sur les réseaux sociaux que son utilisation aurait pu aléger le stress et informer rapidement la population. Une situation demandant la fermeture de commerces et l’indiquation à la population de rester chez soi et de vérouiller leurs portes n’est-elle pas suffisante pour justifier l’utilisation de ce service public ? Selon la GRC, pas dans cette situation, alors que selon la définition du système, tout laissait croire que l’opération aurait pu bénéficier de son utlisation.
Le SNAP est une initiative de collaboration entre les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux (FPT) qui procure aux organisations responsables de la gestion des urgences de partout au pays la capacité d’avertir rapidement les Canadiens des risques qui mettent leur vie en danger, imminents ou en cours. Le SNAP vient s’ajouter aux outils et aux systèmes d’alertes au public qui sont en place dans un certain nombre d’administrations FPT.
Rappelons-nous que plusieurs événememts passés ont malheureusement menés à la perte de vies, alors qu’une utilisation maximisée du système SNAP aurait pu en sauver plusieurs. En avril 2020, la tuerie à Portapique et en Nouvelle-Écosse avait montrer des failles dans la communication à la population d’éléments essentiels au cour d’une telle situation alors que 22 personnes avaient perdu la vie, de même qu’en 2018, lors d’une fusillade à Fredericton faisant quatre morts, et en 2014, alors que trois policiers avaient perdu la vie.
Plus près de chez nous, en mars 2021, un homme armé d’une machette avait été arrêté rapidement par les autorités, alors que ce dernier affirmait avoir été appelé à tuer au nom de satan.
Mieux vaudrait parfois prévenir que guérir comme on dit.
Plus de détails à venir…